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Miss Small Beauty : Pauline Dauphin, une habitante d’Eix, est candidate

26/09/2022

Originaire de Spincourt et résidant à Eix, Pauline Dauphin participe à l’élection de Miss Small Beauty ; un concours de beauté ouvert à toutes les femmes, sans distinction de taille. « Il suffit d’avoir entre 18 et 30 ans », explique celle qui ambitionne de « casser les codes ».

Elle mesure 1,52 m soit 18 cm de moins que la taille réglementaire pour concourir à l’élection de Miss Lorraine. Quelque peu discriminant quand on sait que « la majeure partie des femmes en France vont moins d’1,70 m », remarque Pauline Dauphin qui, du haut de ses 22 ans, candidate à l’élection de Miss Small Beauty. Pourquoi ? « J’ai envie de casser les codes ! » assure-t-elle.

« Une fille lambda »

Pauline Dauphin est une touche-à-tout, une petite pile électrique qui oscille entre son emploi d’assistante d’éducation à l’EPL Agro de Belleray , sa formation de couturière et sa passion pour la nature. « Je sais enfiler des bottes », plaisante-t-elle en évoquant quelques parties de chasse ou de pêche. « Un vrai caméléon ! » ajoute-t-elle, loin de l’image éculée que l’on peut se faire des miss et de ces concours pour lesquelles elle se passionne.

« J’y participe car je ne rentre pas dans les critères de la société. »

Car Pauline Dauphin se plaît à le répéter à l’envi : « J’y participe car je ne rentre pas dans les critères de la société. » Loin des canons et diktats, d’une image étriquée des miss, elle souhaiterait « voir une fille lambda avec une écharpe et une couronne ». Lassée des images sexuées des femmes, « qu’on voit beaucoup sur les réseaux sociaux, surtout de la part des influenceuses », elle le répète, le verbe haut, que « nos sœurs, nos mères ne ressemblent pas à ça. Elles ont des boutons, des vergetures… ».

En distanciel

Cette « revendication de la beauté des femmes », Pauline Dauphin la fait sienne, assumant ses rondeurs, ses différences, se « sentant belle » et en affirmant sa confiance en elle. « On est toutes belles à notre manière. »

Son physique, ses transformations, pour autant, elle ne les a pas toujours facilement acceptés… « A l’adolescence, je suis tombée malade de la thyroïde. Je suis passée d’une crevette de 45 kg à 100 kg d’un coup et j’ai eu du mal à m’accepter. »

De cette expérience, Pauline a su faire une force et c’est précisément l’association française des malades de la thyroïde qu’elle défendra lors d’un concours un peu particulier… « C’est spécifique au Grand Est, mais nous sommes en distanciel. On avait chacune des défis à accomplir. »

« On est toutes belles à notre manière. »

Pas de direct donc mais un défilé filmé sur le thème de l’astrologie. « C’est un peu frustrant mais c’est une autre forme d’expérience », note celle qui se nourrit de chaque épopée. Le résultat sera dévoilé ce samedi 24 septembre à Nancy.

Si Pauline Dauphin parvient à passer ce cap, elle aura l’insigne honneur de défendre le Grand Est au niveau national, son association, et sa vision de la beauté des femmes. Toujours droite dans ses bottes.